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REVOLUTION

L’évocation du nom de Serigne Moustapha SY rime avec 60 hivernages pour 40 années au service de la cause moustarchidine. L’homme de Dieu a fait face à toutes les péripéties du monde, confronté vents et marées, défié autorités et mal intentionnés pour mener à bon port ce bateau qu’est le Mouvement Moustarchidine. Une barque plutôt spéciale, parce qu’ayant à son bord des enfants gâtés du ciel. De Tivaouane, avec l’initiation du fameux « gamou sett yii », à Dakar, en passant par Thies, Kaolack entre autres, le Chef de guerre a conquit tout un territoire pour faire passer un message d’une dimension soufique extraordinaire. Avec une maitrise du verbe digne de l’éloquence de Moise, Serigne Moustapha SY a excellé dans une double quête : Nourrir une jeunesse à la sève d’un « enseignement supérieur » tout en l’éduquant. Le Président Abdou Diouf a bien fait, lors de la tenue d’un colloque international initié par le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty, de rectifier sa déclaration faisant fie d’une jeunesse sénégalaise malsaine. L’homme de Dieu a crée une société modèle à l’image de la tradition prophétique. Une société ayant en son sein des acteurs de la conscience universelle initiés à l’élévation de l’esprit et à la quête sans faille du savoir. Les âmes honnêtes avaient bien conscience d’une révolution qui débutait au début des années 1980. Les récitals de Taissir retentissaient dans les coins et recoins du pays. Les sœurs unies, groupe de jeunes filles branchées de Derklé, troquaient leurs longues robes de soirées contre des tenues traditionnelles de couleur blanche, et tenaient des rencontres coiffées d’orientations islamiques. Le Seigneur de la Tijanya Serigne Cheikh Tidiane SY, qui faisait référence jadis à une jeunesse sénégalaise adoptant une conduite qui afflige, voyait enfin son souhait évoqué dans Islam et Monde Occidental se réaliser : celui d’une jeunesse qui se consacrait aux exigences de sa maturité.

Aujourd’hui, le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty est devenu un mouvement néo-confrérique de renom. Les inconditionnels de son leader doté d’une acuité rare ne s’enquiquinent jamais, parce que confié à un saint aux ancêtres mythiques et mystiques. La jonction entre conscience et technique, jadis évoqué par l’homme au djellaba, a été réussie. Les moustarchidines disent niet à la religion comme élément de recul, mais adhérent pour un culte basé sur l’évolution. L’inauguration de l’Institut Université du Ramadan, le samedi 30 Juillet 2011, a été l’occasion pour Serigne Moustapha SY de rétorquer que leur responsabilité est de taille : rester à la fois un catalyseur et un perfectionniste. L’intégralité des systèmes et idéologies érigés jusque là par l’occident ont connu un échec. Serigne Cheikh Tidiane SY va même jusqu'à parler de refonte à la place de la mondialisation. A ce stade, aucun domaine ne sera laissé en reste : l’économie, la culture, l’intellect, le social entre autres. Le grand Cheikh Ahmad Tidiani Chérif nous enseigne qu’il y’a plus fort que le fait de rendre grâce au guide pour ce qu’il a fait pour ses disciples, c’est le défi d’être apte à pouvoir faire une action concrète qui puisse éterniser son œuvre. En wolof clair, « bégué lignou la méy,khérégné nokoye saneté moko eup doolé ». Au tour des enfants gâtés du ciel de faire la différence, au nom de la sagesse musulmane.

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